Concours MDRS

Lors d'une réunion entre animateurs de l'Indre j'ai eu la chance de croiser Victor THOONSEN.

Je vous raconte en deux mots son passé afin que vous puissiez comprendre ma démarche :

L'histoire de Victor est liée à un accident, un AVC hémoragique à l'âge de 9 ans alors que, enfant, il participe à une course du championnat du monde de BMX. S'en suit une période de coma, puis un diagnostic d'hémiplégie du côté droit, sans pouvoir parler, ni lire, ni écrire.

C'est alors plus de 10 ans de rééducation, pour aujourd'hui être à la fois un commercial reconnu, à la tête d'une marque de vélo créé par son père, et athlète cycliste sur piste, devenu il y a peu vice-champion de France.

C'est cette capacité de résilience d'un enfant devenu adulte qui force l'admiration et sa volonté est communicative. On a évoqué l'accident et ses conséquences mais on a partlé également d'adaptation, d'acceptation, de zone de confort, de course, de victoires.

Après l'avoir entendu et essayé le tri-porteur en tant que passager et conductrice, je lui ai di pourquoi pas chez nous, à l'EHPAD.

Nous avons fixé un rendez-vous et j'ai demandé à mes collègues de venir découvrir les fameux vélos.

Le regard des résidents et personnels étaient remplis de questions et d'interrogations.

Après avoir participé à la démonstration et aux essayages, j'ai pu voir des sourires sur les visages, des éclats de rires.

Il ne faut pas laisser le handicap vous arrêter, mais trouver des solutions techniques pour vivre avec.

Voilà il fallait que ce projet aboutisse, hors de question qu'il ne fonctionne pas.J'étais bien décidée à me battre pour avoir deux vélos dans notre résidence. J'ai impliqué le personnel.

Certains m'ont suivi car nous voulions revoir vivre nos résidents, les faire sortir le plus possible de leur contexte, grâce aux vélos les personnes en fauteuil même les grands dépendants peuvent profiter des sorties, il suffit de prendre le lève malade, les installer dans le siège qui est très confortable et en toute sécurité.

Le but est de profiter et de s'évader à son rythme, ce n'est pas qu'un moyen de déplacement mais une activité qui permet de créer un lien intergénérationnel entrel es résidents et les soignants. Chaque balade est également une manière de stimuler cognitivement les personnes les plus dépendantes.

Le fait de prendre l'air et de profiter de la nature contribue au bien-être physique et mental des résidents. Cela s'inscrit également dans le projet de la prise en charge non médicamenteuse des résidents.

Nous allons même pouvoir participer à Octobre rose avec les vélos et une jöelette.

Observer ce projet se déployer dans d'autres établissements permettra de démontrer la valeur ajoutée d'intgérer une approche non médicamenteuse dans le quotidien des résidents, favorisant le partage d'émotions entre les soignants et les résidents. Cela créera une parenthèse dans le contexte des soins, insufflant de la vie au quotidien.